Dans ce billet, nous allons parler d’un mal dont les victimes sont nombreuses selon les statistiques, et qui reste très tabou. Personne n’accepte d’en parler ouvertement, ni à un ami, ni à un collègue, ou encore publiquement. Il s’agit du syndrome de l’imposteur dit phénomène de l’imposteur, aussi appelé syndrome de l’autodidacte.
J’en parle pour plusieurs raisons.
La première est que c’est une question fondamentale. Dans un monde où le mensonge est maître, la manipulation reine, et la médiocrité élevée au plus hauts sommets de la société, dans les familles, à la télévision, dans les entreprises et jusque dans nos relations interpersonnelles.
Le syndrome de l’imposteur fait partie de cette longue liste de freins à l’épanouissement particulièrement dans le domaine de l’entrepreneuriat. Les causes ? Nous le verront dans la suite de ce billet.
Pour aller plus loin, je te mets le lien de la deuxième partie de de ce billet, que je t’invite à consulter sans tarder : Syndrome de l’imposteur : 8 conseils pour s’en débarrasser pour de bon – 2/2.
Lors de mes recherches, je me suis rendu compte que la manière dont ce sujet si important est traité, relève en soi de l’imposture ou au moins de la légèreté intellectuelle.
Cela m’a révolté ! Vous comprendrez vite pourquoi en lisant ces lignes. J’ai alors décidé d’écrire. Mais à une condition : aborder la question avec une vue d’ensemble, du point de vue de l’Aigle.
Je me suis rendu compte que toutes les études et analyses sur le sujet sont superficielles, mélangent tout, éludent complètement les vraies questions et aboutissent toutes, à des conclusions honteusement fallacieuses et intellectuellement malhonnêtes.
Pourquoi ? Je suis profondément convaincu que c’est parce que, poser les vraies questions obligerait à interroger la société toute entière, ses standards et ses valeurs. C’est tout de suite moins fun, n’est-ce pas ?
J’ai une question pour toi : le syndrome de l’imposteur peut-il toucher autant de monde (particulièrement les femmes, dit-on), sans que la société ne soit elle-même une imposture ?
Pour réussir ma démonstration, j’ai structuré ce billet en 4 parties :
- Qu’est-ce que l’imposture ? Un tableau sans complaisance.
- Qu’est-ce qu’un imposteur ?
- Pourquoi toutes les analyses sur la question sont fallacieuses ?
- Quelles sont les vraies racines du syndrome de l’imposteur ?

Excellence vs Médiocrité. Image par Gerd Altmann de Pixabay
Pour aller plus loin, je te conseille de te procurer les livres ci-dessous :
- La Bible : l’absolu du Chrétien
- Cessez d’être gentils, soyez vrai !
- Ne coupez jamais la poire en deux
- Les cinq blessures qui empêchent d’être soi-même
- The Laws of Human Nature
- So Good They Can’t Ignore You
Le savoir est une arme. Les livres te donnent pour quelques sous, un accès à un savoir. Et tous les livres sur le développement personnel que tu trouveras en librairie, ne vise qu’un objectif : t’expliquer qu’il n’y a rien de nouveau sous le soleil. Ce sont seulement les époques qui changent. L’être humain (et les systèmes qu’il met en place, principalement pour dominer), a toujours été ce qu’il est. Et le monde obéit aux mêmes règles spirituelles et matérielles depuis Matusalem. La seule variable, c’est toi, tes valeurs, tes compétences, tes aspirations et ce pourquoi tu te bats. Pour y arriver, tu dois connaître le prix et le payer, quoiqu’il arrive. Je te suggère de lire mon article consacré : #7 raisons de lire des livres.
Sommaire
L’imposture c’est quoi au juste ? Un tableau sans complaisance.
L’imposture est un GAP. A savoir, un écart évident entre ce qu’est une chose (sa véritable nature) et ce qu’elle prétend être. C’est la différence nette entre les intentions réelles et les intensions confessées. C’est l’écart entre ce qui est dans le cœur, ce que confesse la bouche et ce qui est manifeste dans les actes. Les bras armés de l’imposture : la ruse et la duplicité.
L’imposture, c’est ce que nous vivons tous les jours ! Oui, vous avez bien entendu. C’est ce qui nous entoure et nous empêche d’être lucides et matures sur le sens de la vie et sur la vraie nature des choses. L’imposture, c’est tout ce qui nous empêche d’être nous-mêmes et d’agir conformément à des valeurs qui nous sont propres, nous ressemblent et nous sont chères.
L’imposture, c’est tout ce qui nous empêche de réfléchir sereinement et d’agir en conséquence en prenant la responsabilité de nos actes et de nos choix.
Si vous avez déjà regardé les trilogies « Matrix » et « Le Seigneur des Anneaux », vous savez certainement de quoi je parle. C’est pourquoi, je suis entièrement d’avis avec celui qui a dit que Matrix n’est pas qu’un film. C’est une initiation.
L’imposture, disons-le d’entrée, c’est un système qui implique des pratiques, des organisations, des idéologies et enfin des personnes. Ce système étant une imposture, oblige ses composantes à vivre, à penser et à agir tels des imposteurs : faux amis, faux sourires, faux cheveux, faux diplômes, faux CV, fausses nouvelles (ou fake news), etc.
A l’intérieur de ce système, nous portons tous un masque. Soit parce que nous y sommes à l’aise. Soit pour acheter la paix sociale à un prix très élevé. Pourquoi ? Pour ne pas être rejeté, banni, honni, exclu. Mais au contraire être intégré, approuvé, accepté.
C’est ce fameux système, que certains appellent pudiquement la Matrice. Je ne suis pas en train de faire du complotisme à deux sous, ou essayer de faire de toi un complotiste. Mais si tu es ici, c’est pour une bonne raison : voir le monde d’une autre perspective, du point de vue de l’aigle.
Si ce n’est pas encore fait, je t’invite à consulter la page à propos.

The right way, the wrong way, my way. Image par Gerd Altmann de Pixabay
Nous vivons dans un monde ou on passe le plus de notre temps à nous maquiller (oui, ce ne sont pas que les femmes qui se maquillent) pour cacher notre vraie image et notre vraie identité. Ainsi, on se parfume pour masquer nos vrais odeurs. On rejette tout ce que le Celui qui a crée le ciel et la terre nous a accordé par pure grâce et qui est parfait, pour créer, modifier, falsifier, soit pour satisfaire les autres, soit pour satisfaire notre orgueil, notre convoitise et notre cupidité.
Là est tout le problème !
Quelques exemple d’impostures
La matrice est comme cette grosse voiture sur la place du village, que tout le monde voit, et qui gêne la circulation mais que personne ne veut montrer du doigt, parce qu’elle appartient à un notable, donc à un intouchable du village. Tout le monde lutte pour passer. Mais personne ne dénonce ce qui gêne la circulation. Le syndrome de l’imposteur, c’est la même chose.
Prenez le cas des professeurs des écoles. On prend des jeunes gens qui, après un parcours académique chaotique (en psychologie, en géographie, en littérature ou disons en école d’art dramatique etc.), se retrouvent dans l’impasse d’un point de vue professionnel et ne trouvent pas un emploi qui corresponde à leur niveau de qualification et leur aspirations. Mais il faut bien qu’ils travaillent. Il faut bien qu’ils gagnent leur vie. Par conséquent, ils sont recrutés dans des conditions peu académiques, formés à la vas-vite en quelques semaines à peine, et débarqués dans les collèges et les lycées, au détriment de toutes les règles de bons sens. Sans un vrai bagages pédagogique. Comment voulez-vous que ces enseignants soient à l’aise et dans les meilleures conditions pour enseigner ? Car sans formation réelle, sans vocation, sans amour pour leur travail et sans compassion pour les élèves. Ce sont de fait, des imposteurs.
Prenons maintenant le cas des étudiants : ils passent 5 années pour valider un Master. Sortent fraichement de la Fac ou de l’école de commerce. Il leur est demandé 10 années d’expérience en entreprise, à seulement 25 ans et ce pour un salaire de 2500€ Net/mois. Comment voulez-vous que ces derniers, ne se créent pas un faux CV, avec de fausses expériences professionnelles, pour que leurs compétences et leur parcours corresponde au poste ? Celui qui le fait, est de fait un imposteur.
Quelques autres exemple d’impostures :
- Le système éducatif : qui forme une petite élite de dirigeants (sortis de l’ENA ou de Sciences-Po Paris), une autre élite de managers (sortis des universités et écoles de commerce) enfin la masse destinée à servir de petites mains interchangeables pour faire tourner le système.
- Les syndicats : ou lorsque les petites mains ont compris la ruse des élites et se forment de façon sournoise en communautés organisées et disciplinées pour avoir leur mot à dire dans le rapport de force et prendre ainsi part au partage des privilèges.
- Les partis politiques : lorsque les vraies indignations du peuple sont aspirées, canalisées et cannibalisées.
- Les businessmen dans la maison de Dieu : quand une bande de bras-cassés et de paresseux, qui ont échoués dans la vraie vie, ingénieux dans l’art du vol, s’organisent en associations de malfaiteurs, se servent du Nom de Dieu pour appâter leurs victimes, organiser un business lucratif pour s’enrichir en dépouillant systématiquement la veuve et l’orphelin. A travers une grande pyramide de Ponzi version religieuse, qui rend les leaders religieux, au sommet de la pyramide extrêmement riches. Et ceux à la base, sont renvoyés au poste de convoyeurs de fonds au nom du Salut et de la Vie éternelle. Je suis à l’aise pour l’affirmer en tant que croyant et serviteur de Christ.
- Le système de retraite : la forme aboutie de la pyramide de PONZI. Ou comment travailler gratuitement pour quelqu’un pendant plus de 40 ans.
- La monnaie : ou quand un simple bout de papier imprimé, sophistiqué soit-il, remplace l’or qui a une vraie valeur intrinsèque et reconnue, qui bénéficie de la confiance de tous, de tous temps et en tous lieux. Et cela à la suite des célèbres Accords de Bretton Woods, sous le cachet et la certification d’un célèbre économiste (John Maynard Keynes) et Harry Dexter White, assistant au secrétaire au Trésor des États-Unis.
- L’économie dans son ensemble : ou lorsque 90% de la population travaille pour les 10% restants qui se la coulent douce dans leurs grands appartements, leurs chalets, ranchs et leurs jets privés.
- Le commerce mondial et la division internationale du travail : une nouvelle forme de mise en esclavage des individus à l’échelles mondiale et un pillage organisé et structuré des ressources.
- Le système fiscal : ou quand le pauvre paie plein pot quoiqu’il arrive (TVA à 20%, redevance télé, taxe foncière, impôts sur le revenus, diverses cotisations sociales, etc.) et franchise totale d’impôts pour le riches. Attention : je suis de ceux qui estiment qu’il normal de payer ses impôts dans le pays qui nous offre les opportunités économiques et financières. Tu gagnes de l’argent en France = Tu paies tes impôts en France ! Si on est en sécurité, c’est qu’il y a une police, un gendarmerie et une l’armée. Les routes, les autorités, le système de santé, les écoles Tout ceci est financé par les impôts. Il faut que quelqu’un paie et c’est Juste. A César ce qui appartient à César.
- Les maisons de retraite : ou quand une société pète les plombs en refusant de s’occuper de ses vieux. Quit à payer entre de 3000€ et 6000€/mois à un organisme (soit le salaire d’un cadre ou d’un médecin), pour torturer ces vieux et ces vieilles.
- Les paris sportifs, le loto : ou comment faire mains basses sur le SMIC et le RSA de pauvres gens désespérés, en leur faisant croire qu’ils vont devenir riches, avec une probabilité réelle d’être un jour millionnaire proche de zéro (soit 1 chance sur plusieurs millions pour chacun d’eux).
- Etc.
Qu’est-ce qu’un imposteur ?
Un imposteur, est celui qui leurre, qui berne, qui trompe. C’est quelqu’un qui porte un masque. Tu es un imposteur lorsque tu as une personnalité, des valeurs et des principes selon selon le contexte.
Les outils de l’imposteur : la ruse, la lâcheté, la duplicité, et la fuite en avant. Vous voyez-vous dans cette description ? Si oui, alors il est temps pour vous de prendre les mesures pour en sortir pour de bons.
Aussi appelé syndrome de l’autodidacte, frein majeur à l’épanouissement personnel et professionnel, le syndrome de l’imposteur c’est aussi le sentiment de ne pas être à sa place. D’être un intru, un usurpateur. Celui qui en souffre a une faible estime de soi, doute de ses capacités.
En fait, il est en conflit avec lui-même et n’est pas à l’aise avec sa personne, ses valeurs, et ses aspirations.

Syndrome de l’imposteur : Qui-es-tu vraiment ? Image par Sam Williams de Pixabay
Tu es un imposteur lorsque tu renonces à des valeurs qui te tiennent à cœur, pour demeurer dans un milieu à priori hostile, pour garder des amis à qui tu devrais tourner le dos.
Tu es un imposteur lorsque tu fais le « Nice Guy », pour acheter la paix, pour fuir le conflit alors même que la situation exige d’aller au conflit.
Tu es un imposteur lorsque excellent dans ton domaine, exigeant avec toi-même, tu accepte de baisser tes standards et embrasser la médiocrité, pour ne pas expérimenter rejet.
Une analyse fallacieuse et des biais cognitifs
Pour régler un problème il faut l’identifier. Ensuite, il convient de le décrire clairement.
La plupart des analyses sur le syndrome de l’imposteur, ne mettent pas le doigts sur le problème. Elles déplacent le problème, esquivent les vraies questions et créent des biais cognitifs. Ce que j’appelle ici un biais cognitif, c’est une déviation de la pensée logique et rationnelle par rapport à la réalité d’un problème. (Voir la définition sur Wikipédia)
Identifier le mal, le traiter à la racine, voilà le rôle de tout bon médecin n’est-ce pas ? Vous ne pouvez pas parler de l’imposteur, sans parler de l’imposture. Logique non ?

Les 3 singes de la sagesse. Le 4ième singe. Image par Sawubona94
Il y a plusieurs cas. Nous allons, par soucis de concision et de pédagogie, nous limiter aux cas les plus connus.
Premier cas : C’est le cas des génies, des solitaires, des perfectionnistes, des multi potentiels et des personnes à QI très élevé aussi appelés personnes à haut potentiel. Leur problème ? Être des intrus, des inadéquats, des incompris, des inadaptés sociaux, des anormaux. Leur situation est sérieuse parce qu’elle a mené plus d’un soit à l’échec ou à l’abandon, soit au renoncement ou à la folie, et même pire : au suicide.
Le perfectionniste : il est définit comme celui qui cherche à atteindre l’excellence dans tous les aspects de sa vie. La moindre erreur n’est pas tolérée et éprouve de la gêne en cas d’obstacle.
Le génie : il est décrit comme celui qui a des aptitudes naturelles exceptionnelles et innées et s’appuie sur ses talents pour se sortir de toutes situations et pour résoudre tout problème qui se présente à lui.
Je ne crois pas que le QI soit une unité de mesure de l’intelligence. Je ne crois pas non plus que l’intelligent et le talent soit le problème. Le problème n’est-il pas plutôt la mise à mort de l’excellence ?
Second cas : Il y a également, le cas de celles et ceux qui connaissant une ascension sociale rapide (artistes, sportifs, etc.) mais sont victimes d’un mépris de classe et se sentent tels des intrus dans leurs nouveaux milieux. Ils ne sont pas fils ou filles DE; se sentent rejetés, et cela crée en eux des complexes et de la frustration.
Troisième cas : Il y a enfin le cas de ceux qui ont un réel talent, sont de vrais génie dans leur domaine. Mais n’ont pas suivi le parcours académique classique, au travers une formation dans une université, une école de commerce ou une école d’ingénieurs. Ils sont bons, très bons et mêmes excellents dans leur domaine. Mais n’ont pas et n’aurons jamais la reconnaissance de leurs pairs et de leurs collègues du fait qu’ils n’ont pas un parcours classique ou un diplôme prestigieux. Ils se sentent humiliés et cela crée en eux des complexes et de la frustration.
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7 signes que tu souffres peut être du syndrome de l’imposteur
Il existe des tests pour savoir si tu souffres du Syndrome de l’imposteur. L’objectifs de ces tests est de vérifier ton comportement et ton attitude dans certaines situations bien précises.
Ci-dessous, j’ai listé les principaux signaux que j’estime les plus pertinents, en m’appuyant sur mes recherche et sur ma propre expérience. 7 signes que tu souffres peut être du syndrome de l’imposteur :
- Tu fuis le conflit même lorsqu’il est nécessaire
- Tu es très fort pour développer des stratégies de fuite
- Tu fais le « Nice Guy » dans toutes tes relations et tu en souffres
- Tu as plusieurs personnalités selon le contexte
- Tu es facilement mal à l’aise dans les nouvelles situations
- Tu as du mal à parler de ce que tu fais dans la vie
- Tu as du mal à parler de ton passé
- Tu es souvent anxieux, pris de doute et d’inquiétudes
- Tu attends que tout sois PARFAIT avant de te lancer
- Les relations interpersonnelles et sociales te prennent beaucoup d’énergies
- Tu ne valorise pas assez tes accomplissements et tes réalisations
- Tu ne sais pas apprécier les feedback positifs
Les causes propres au caractère et à la personnalité
Ce que j’appelle les causes endogènes, ce sont les racines du problème que l’on trouve dans le caractère et la personnalité même de l’individu. Je reste convaincu pour ma part, que je syndrome de l’imposteur trouve un terreau fertile et s’enracine dans les causes suivantes :
- L’orgueil et la vanité
- La peur de la critique et du feedback négatif
- Les complexes
- Le besoin d’approbation
- La faiblesse de caractère et le manque de personnalité
- Et l’ignorance
Les causes contextuelles et exogènes
Les causes exogène et contextuelles sont les circonstances sociétales qui de fait, créent des circonstances psychologiques favorables au développement du syndrome aussi bien au niveau individuel et collectif. Ces circonstances sont pour moi les suivantes.

Appréciation de la Valeur Prix. Image par Tumisu de Pixabay
L’appréciation de la Valeur et la comparaison
Si vous avez bien suivi ma définition de ce qu’est une imposture, vous comprendrez qu’elle repose essentiellement et fondamentalement sur l’appréciation de la Valeur. Nous vivons dans un système organisé et dont l’objectif est de duper, ruser pour renverser l’échelle de la valeur. Et finalement substituer une vraie valeur par une contre-valeur ou une non-valeur.
Au delà des systèmes, cela concerne également les personnes. Plus personne ne sait apprécier son unicité, sa valeur intrinsèque indépendamment de sa situation matérielle et financière. Plus personne ne sait apprécier son parcours ou ses acquis. Plus personne n’accepte de se réjouir de sa position et servir valeureusement la société grâce à ce métier jadis noble. Chacun cherche à se comparer, à usurper un rôle et une place, à impressionner.
Le New Age, internet et les réseaux sociaux
Internet est un outil formidable. Avant internet, nous avions les bibliothèques et les librairies. Il y avait une barrière à l’entrée dans le monde de la culture, du savoir et de la connaissance. Puis est arrivé internet et avec lui, l’abondance d’informations et avec elle lui, la confusion. Difficile de faire le tri. Et avec internet sont arrivés les réseaux sociaux et Youtube. Se sont alors vulgarisés les vidéos de motivation, les enseignements de la scientologie et du New Age.
J’ai passé ces 15 dernières années à observer ce phénomène arriver, grandir et muer (changer de formes). J’y ai même été embarqué à deux reprises. Je voulais absolument savoir de quoi il en retourne. J’en parle dans ce billet, parce qu’a mon sens, l’arrivée d’internet, des réseaux sociaux, des vidéos de motivation et du New Age ont clairement contribué au développement du syndrome de l’imposteur. Tout est allé vite. Très vite. Trop vite !
Cette section occupe donc une place centrale dans mon argumentaire.
Le problème ? Les théories démoniaques qui ont été comme qui dirait lâchées dans le monde sans préavis ni préalable.
Des enseignements qui prétendent transformer un SMICARD analphabète en un dieu, qui peut tout, sait tout, et qui du jour au lendemain attire à lui tous les accomplissements et réalisations, par de simples déclarations verbales. Ils appellent cela la loi de l’attraction.
Voici le types de déclarations que vous trouvez le plus souvent :
- Vous ne faites qu’un avec l’univers.
- Nous sommes des étoiles, des soleils et des lumières.
- Nous sommes des divinités.
- Nous avons le pouvoir de réorganiser l’univers.
- Vous avez le pouvoir de créez votre monde.
- Vous avez l’énergie de l’univers.
- Vous êtes le concepteur de votre destin.

Image par Thomas Skirde de Pixabay
Le message est celui-ci. Vous avez tellement de pouvoir en vous-mêmes que vous pouvez verbalement créer la réalité que vous voulez. Que vous avez en vous la force, l’énergie, le pouvoir de créer la vie que vous voulez. Il vous suffit pour cela de savoir ce que vous voulez, de croire que vous allez l’obtenir, de le visualiser et de le dire à haute voix.
C’est le principe selon lequel, le pouvoir créatif interne qui réside en vous peut être libéré par des mots, et ces mots ont une énergie surnaturelle qui crée littéralement le monde tel que vous voulez qu’il soit. Ces mots vous donnent les circonstances, les situations, les relations et les réalisations que vous voulez voir se manifester.
Ce concept, selon les défenseurs de ces conneries, s’appelle la loi de l’attraction. Et vous trouverez sur internet des tas de livres remplis de ces balivernes, vendus à des millions d’exemplaires à travers le monde (des Best-Sellers). Ces théoriciens prétendent que chaque individu a le pouvoir de CRÉER la vie EXACTEMENT comme il la souhaite.
Sachez ce que vous voulez. Croyez que vous l’obtiendrez. Visualisez l’expérience comme si vous la viviez. Et puis parlez à haute voix, et vous aurez alors à ce moment-là libéré suffisamment de puissance pour attirer cette réalité à vous. Et, cela fonctionne, disent-ils, à chaque fois et pour chaque personne – Sans exception. Il suffit simplement de passer commande de vos désirs à voix haute, et vos rêves vous sont livrés à domicile, en livraison gratuite et express.
Et vous-vous dites : « Comment quelqu’un peut-il croire à ces conneries ?
Quelqu’un leur dit qu’ils sont des dieux capables de créer leur réalité par des déclarations verbales ; mais la vie leur oppose une autre réalité, bien différente et bien plus brutale. Et cela vous étonne que les personnes qui ont vu et cru en ces vidéos, lu ces livres et suivi ces mentors de malheurs, une fois dehors ne deviennent de véritables imposteurs ? Cherchez l’erreur.
Le besoin d’approbation
Notre instabilité vient du fait que nous voulons être approuvés et acclamés des hommes. Le besoin d’approbation est une maladie mortelle. L’être humain à ce besoin maladif de chercher à satisfaire tout le monde. Or, ce n’est jamais le cas. Car jamais tu ne feras quelque chose de tellement bien qu’il n’y aura rien à redire.
Jamais tu n’auras une vie sans critique ! Les hommes trouveront toujours quelque chose à redire. Il y aura toujours quelqu’un qui, avec ou sans raison, sera contre toi de manière claire ou dissimulée.
C’est un manque de personnalité et de caractère que de rechercher toujours l’approbation des hommes. De plus, le plus souvent, nous recherchons la validation et l’approbation auprès des mauvaises personnes et pour de mauvaises raisons.

La faiblesse de caractère et le manque de personnalité parmi les causes du syndrome de l’imposteur.
Au contraire, si tu es convaincu que ce que tu fais est juste, agis et tes résultats parlerons pour toi. S’il y a quelqu’un à impressionner c’est bien toi. Si tu as quelque chose à prouver à quelqu’un, c’est bien à toi-même.
Le besoin d’approbation est souvent lié aux blessures émotionnelles qui remontent à l’enfance et causent des dommages parfois irrémédiables sur l’estime de soi. A ce propos, je te recommande la lecture de l’excellent livre : Les 5 blessures qui empêchent d’être soi-même de Lise Bourbeau.
Les standards sociaux et les parcours de réussite
Lorsque tu étais petit, une question revenait souvent : qu’est-ce que tu veux faire quand tu seras grand ? Tu t’en souvient ? Très bien.
Tu te souviens aussi des réponses qui revenaient souvent ? Médecin, architecte, avocat, policier, ingénieur ou comptable.
La bonne nouvelle est que, ce sont les mêmes réponses partout, de Paris à Los Angeles, de Rio de Janeiro à Tokyo. La mauvaise nouvelle est que ces réponses hantent la vie de la plupart des personnes jusque dans la tombe. Pourquoi ? Parce qu’elles servent d’unité de mesure de l’intelligence, synonyme de réussite sociale et professionnelle pour beaucoup de personnes, particulièrement dans les familles, encore aujourd’hui.
Le problème ? Quelqu’un a décidé pour nous, que nous devons suivre un parcours académique spécifique, puis un parcours professionnel particulier pour être un modèle BCBG (Bon Chic Bon Gendre !). Cette vision erronées de la vie à malheureusement fait naître des complexes et un défaut d’assurance chez beaucoup de personnes.
Attention ! Il ne s’agit pas de nier l’importance de faire des études. Les études, les diplômes, disons-le, ne vous garantissent ni l’intelligence sociale, ni la sagesse, ni un emploi, ni la réussite matérielle et financière. Mais savoir lire, écrire et compter c’est important. Comprendre le monde dans lequel tu vis c’est aussi important. Savoir utiliser les outils de son époque et en tirer avantage c’est encore important. Et c’est le rôle de l’école. Mais nous savons tous ce qu’il en est n’est-ce pas ?
Les conséquences du syndrome de l’imposteur
Le syndrome de l’imposteur produit des conséquences extrêmement dramatiques. Un ami médecin m’a dit un jour : « tu sais Roger, les problèmes les plus difficiles à résoudre sont ceux dont le sujet est en conflit avec lui-même. »
Il n’y a rien à faire, dit-il. Juste écouter le patient, l’accompagner, l’aider à mettre des MOTS sur les MAUX, et de temps à autre lui administrer quelques médicaments pour soulager le mal. Le temps fera le reste.
Ci-dessous, quelques une des conséquences du syndrome de l’imposteur :
- L’anxiété
- Le sur-investissement
- Les insomnies
- Les déséquilibres psychologiques
- L’ulcère et ses conséquences pour l’organisme
- Les maladies psychosomatiques
- Le renoncement et la procrastination
- Le burn-out
- La dépression
Notre société est régie par des règles contradictoires et parfois totalement irrationnelles. Des standards établis, des chemins balisés que très peu interrogent ou questionnent. Ces contradictions font naître des complexes et des déséquilibres psychologiques.
Que retenir ? Qui croire ? Ce que j’ai essayé de démontrer à travers ce billet, c’est qu’au final, ce qui est important, c’est toi, tes valeurs, tes aspirations et ce pourquoi tu te bats. Tu dois connaître qui tu es, ce qui compte pour toi et payer le payer quoiqu’il arrive.
Ailleurs sur le web :
- La peur de réussir ou le syndrome de Jonas
- Métiers pour hypersensibles
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- Confessions d’une blogueuse en burn out
- Mais pourquoi je n’ai pas confiance en moi ?
- Le freelance et le syndrome de l’imposteur
- Pourquoi j’ai lancé le club des imposteur-e-s ?
Te t’es reconnu dans cette description du syndrome de l’imposteur ? Moi si.
Tu veux savoir comment combattre le syndrome de l’imposteur et s’en débarrasser pour de bon ? C’est la question que j’aborde dans la deuxième partie. Je t’invite à la lire sans attendre.
Je te mets le lien de la deuxième partie de ce billet : Syndrome de l’imposteur : 8 conseils pour s’en débarrasser pour de bon – 2/2.
Dis-moi ce que tu en penses dans les commentaire. Si tu as des questions ou des choses à ajouter, ton avis est le bienvenue ! Je serais très heureux d’avoir ton point de vue.
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